Une épreuve à coefficient 4 aux parisiennes et allant jusqu’à coefficient 8 dans d’autres écoles, c’est une épreuve CAPITALE. Certes, elle semble sur le papier moins importante que les mathématiques ou l’économie, mais maîtriser son épreuve de LVA permet de considérablement sécuriser ses résultats aux écrits, ainsi qu’aux oraux. Par ailleurs, exceller dans l’épreuve d’anglais n’est pas un luxe réservé aux enfants de parents bilingues ou aux expatriés : loin de là ! Mes parents à moi ne parlent pas l’anglais, et j’ai toujours vécu en France. Pour autant, j’ai réussi, grâce à une méthode de travail précise, mais surtout grâce à un état d’esprit clé pour maîtriser les langues, à obtenir un 20/20 aux écrits en anglais, ainsi qu’un 20/20 aux oraux d’HEC et un 19/20 à ceux de l’ESSEC.

Vous trouverez dans cet article toutes mes méthodes et astuces, ainsi qu’une explication détaillée du nouveau format des épreuves d’anglais, qui vous permettront à vous aussi de vous démarquer d’un point de vue linguistique et civilisationnel, et de gagner de très précieux points au concours. Bonne lecture and have faith in yourself !

1) L’état d’esprit à avoir pour exceller en anglais LV1 au concours HEC

Passionné par les langues étrangères depuis mon enfance, il y a une chose essentielle que j’ai remarqué, qui est absolument CLÉ pour maîtriser toute langue : il faut s’en IMPRÉGNER !

Pour véritablement maîtriser sa LVA en prépa, dédier une partie de sa journée à l’étude de la langue est certes nécessaire (cf partie 3), mais absolument pas suffisant.

En effet, ce qui permet de se distinguer au concours, c’est d’écrire comme un natif, ou du moins de ne pas écrire comme un français qui tente de calquer des formulations très françaises sur sa copie en les traduisant dans un anglais bancal.

Pour cela, il n’y a qu’une chose à faire : maîtriser les expressions idiomatiques et tournures de phrases propres à l’anglais. Pour atteindre cet objectif, il faut s’imprégner de la langue : la lire, l’écouter, et la parler ; et ce le plus possible !

C’est réellement la clé pour réussir la LVA, dont le coefficient est si important.

Tout se joue alors dans votre état d’esprit et la manière dont vous abordez la langue : il ne faut pas la voir comme un fardeau, mais comme une mine d’or : à la fois pour soi même (maîtriser l’anglais est un gigantesque avantage qui vous ouvrira de nombreuses portes d’un point de vue professionnel mais aussi personnel à travers des voyages par exemple), et pour le concours : ce sont mes deux 20/20 qui m’ont permis d’intégrer à HEC, sans eux, intégrer une parisienne aurait été difficile (car je n’étais pas très très bon en maths…).

Alors si je ne devais vous donner qu’un seul conseil, ce serait de « consommer » un maximum d’anglais. Autant que vous le pouvez. Attention, cela ne veut pas dire réduire son temps de travail dans les autres matières, mais cela veut dire que vous devez adapter votre quotidien de sorte à réaliser en anglais les taches que vous faites normalement en français.

Vous mêmes êtes les mieux placés pour déterminer quel autres aspects de votre quotidien peuvent être réalisés en anglais.

Ainsi l’important, c’est d’adopter un état d’esprit d’imprégnation de la langue. Il faut lire, écouter, parler et vivre l’anglais. Cela peut sembler impressionnant, mais est beaucoup plus simple que ce que les apparences laissent penser : dès que vous prendrez l’habitude de réaliser certains aspects de votre quotidien en anglais, vous ne vous rendrez même pas compte que vous travaillez votre langue et vos connaissances civilisationnelles !

2) Organiser son étude active de l’anglais en prépa ECG

Si l’étude passive de l’anglais, qui se fait en s’imprégnant de la langue, est nécessaire, elle doit venir en complément d’une étude plus active / formelle de l’anglais.

Pour cela, il n’y a pas de formule magique : chacun doit adapter son travail en langue à ses besoins. Pour autant, je peux vous fournir des conseils utiles qui valent pour tout le monde, que vous pourrez moduler selon vos acquis et difficultés.

1) Combien de temps dédier à l’étude active de l’anglais ?

Je conseille à tous de dédier environ 30/45 minutes par jour à l’étude formelle de l’anglais. Par étude formelle (= révisions classiques), j’entends une période durant laquelle vous dédiez toute votre attention à l’apprentissage de la langue, ou de la civilisation, grâce à des exercices de grammaire, ou des cartes Anki par exemple. Ces 30/45 minutes ne sont pas fermes : vous pouvez tout aussi bien dédier moins de temps si vous êtes très à l’aise, comme beaucoup plus si vous avez des difficultés. Par dessus tout, ce qui est important est la régularité. L’apprentissage d’une langue, comme tout autre apprentissage, requiert des révisions régulières.

Même si vous êtes débordés par les autres matières, il faut s’obliger à réviser l’anglais, ne serait-ce que quelques minutes pour solidifier le vocabulaire que vous avez découvert la veille par exemple ! Ce que je trouve également utile de faire, est de commencer sa journée par l’anglais et votre LVB : avant votre premier cours de 8h, il est toujours bien de mettre son cerveau en route en travaillant les langues. Si vous pouvez arriver dans votre prépa à 7h15 par exemple, cela vous laisse 45 minutes de travail pour les langues avant votre premier cours et vous laissera ensuite toute la soirée pour travailler les autres matières.

2) A quoi consacrer sa période d’étude active ?

Au cours de votre période quotidienne d’étude active de l’anglais, l’important est de ne pas travailler dans le vide. Pour cela, il faut planifier à l’avance ce que vous souhaitez apprendre ou réviser.

Voici ici diverses idées qui peuvent vous inspirer pour vos séances d’anglais :

  • Ficher et réviser ses fautes récurrentes : Une chose extrêmement importante pour s’améliorer en langue est d’analyser ses erreurs. Ainsi, je vous conseille, dès lors que vous sortez de khôlle ou que l’on vous rend un DST, de prendre un bon moment pour relever toutes les fautes que vous avez faites. Une fois celles ci relevées, je trouve très utile de les ajouter dans un fichier Anki dédié. Cela ne prend vraiment pas beaucoup de temps, mais permet de faire d’énormes progrès car si vous révisez, ne serait-ce qu’une seule fois par jour (2min) votre fichier Anki avec vos erreurs, vous êtes presque certains de ne plus les refaire ! Il est également utile de distinguer les différents types de fautes :
    • Les fautes de vocabulaire sont simples à corriger : apprenez le sens du mot que vous avez mal employé, et cherchez le mot le plus approprié pour exprimer votre idée initiale.
    • Les fautes de grammaire et de syntaxe ne doivent pas vous faire peur : je sais que faire des grosses erreurs de grammaire lorsqu’on apprend une langue peut être décourageant (surtout en prépa). Mais je vous assure que si vous prenez le temps d’identifier vos erreurs de grammaire, que vous arrivez à comprendre la faute par vous même (ou que vous demandez à votre professeur), et que vous ajoutez la règle de grammaire que vous ne maîtrisiez pas dans une fiche dédiée, toutes ces erreurs vont progressivement disparaître. Par ailleurs, ce n’est pas parce qu’on vous rend une copie ou le rouge redouté du stylo de votre professeur semble inonder votre feuille qu’il faut se décourager ! Certes, le travail sera important pour corriger toutes vos erreurs, mais petit à petit, il y aura de moins en moins de fautes dans vos copies. Faites vous confiance, le travail en langue paie : même si les résultats ne sont pas immédiats, le travail régulier vous assure de faire de grands progrès.
  • Réviser du vocabulaire sur Anki : En plus de votre fichier Anki concernant vos erreurs, je vous conseille vivement d’en créer un autre consacré au vocabulaire. Personnellement, dès que je découvrais un nouveau mot (en lisant des articles ou en écoutant un podcast par exemple), je recherchais sa définition sur internet, et je l’ajoutais directement dans mon Anki ! Entre le moment ou je lis ce mot pour la première fois, et le moment ou il est dans mon Anki, seulement 30 secondes se sont écoulées. Un conseil : ne négligez pas ces 30 secondes qui sont ultra importantes. En effet, si vous n’apprenez ne serait-ce que 5 nouveaux mots par semaine, vous en aurez appris 260 au cours de l’année ! Encore une fois, souvenez vous que ce qui prime dans l’apprentissage d’une langue est la régularité ! (NB : si Anki ne vous convient pas, d’autres logiciels existent à l’image de Quizlet qui est une plateforme en ligne avec une interface utilisateur un peu plus agréable que celle d’Anki)
  • Ficher de la civilisation : N’oublions pas qu’en prépa HEC, votre maîtrise de la langue est au service de vos idées et de votre argumentation. Il est donc essentiel de maîtriser les enjeux civilisationnels clés pour faire des copies de qualité. Je vous conseille donc de réaliser une fiche par thème. Dans ces fiches, je pense essentiel que vous incluiez les éléments suivant :
    • Des accroches
    • Des statistiques
    • Des éléments d’actualité liés au thème que vous fichez
    • Des éléments divers comme : des lois (exemple : The Equal pay act si vous vous intéressez aux inégalités de genre), des citations…

Pour être capable d’affronter tout type de sujet, il faudra faire ce travail pour de nombreuses thématiques. Voici une liste non exhaustive qui peut vous donner des idées de thèmes civilisationnels à ficher (Remarque : Ne pas se limiter aux USA. Vos connaissance doivent s’étendre à l’ensemble des pays parlant l’anglais !)

  • Gender inequalities
  • Healthcare
  • Big Tech
  • AI
  • American politics
  • British politics
  • Brexit
  • Racial inequalities
  • The environment

Il y 21 thèmes clés de civilisation à travailler, ils sont listés dans les fiches de Kinori. Par ailleurs, au cours de votre fichage, il est ESSENTIEL que vous vous souveniez d’une chose : les arguments, statistiques et autres éléments que vous relevez dans votre fiche doivent vous permettre de PRENDRE POSITION dans vos copies. Ainsi, essayez de toujours garder à l’esprit le fait que vos arguments doivent accompagner une thèse. Ciblez donc des informations qui vous seront utiles dans cette perspective.

Exemple : En lisant une étude publiée par des chercheurs de l’université de Washington, je trouve l’information : “When researchers asked an artificial intelligence to identify “criminals”, Black men were chosen 9% more often than white men, even though the AIs were not given any information to make that judgment.” On remarque immédiatement qu’une telle statistique peut être utilisée pour vivement critiquer les dérives potentielles de l’intelligence artificielle, et vous ouvre même une porte pour faire une deuxième (ou troisième) partie en copie sur la nécessité de réguler les IA par exemple.

Il s’agit alors de réussir à identifier des statistiques et autres informations de ce type, et de les inclure dans vos fiches !

3) Les ressources utiles pour briller en anglais

Pour vous démarquer des autres candidats au concours, il faudra qu’en plus d’avoir une langue de qualité, mobiliser des arguments et exemples précis et pertinents.

Pour cela, des ressources extérieures à votre cours d’anglais sont essentielles !

Voici une liste de ressources utiles qui m’ont permis de toujours être au point dans mes connaissances civilisationnelles :

  • The morning briefing from the NYT: cette newsletter vous est envoyée gratuitement tous les matins à 7 heures. Elle couvre des actualités très variées qui vous seront utiles à la fois pour les épreuves d’anglais, mais aussi pour d’autres matières comme l’ESH et l’HGG. En effet, cette newsletter est selon moi le format parfait : assez courte pour être lue pendant votre petit déjeuner, elle couvre tout de même des thèmes très variés qui permettent d’avoir une vision large de ce qu’il se passe dans le monde (avec un focus sur les « english speaking countries ». Voici un lien pour vous abonner : https://www.nytimes.com/newsletters/morning-briefing
  • BBC News : référence dans les médias britanniques, BBC news (application gratuite disponible au téléchargement sur tous les appareils) publie des articles pertinents pour la civilisation en prépa, et vous permet également de customiser vos centres d’intérêt afin de cibler les articles que l’application vous présentera.
  • Roca News : ce compte Instagram est une vraie mine d’or ! Ce média a pour vocation d’être idéologiquement neutre, donc vous permet de développer vos opinions par vous-même. Vous aurez, par le biais de ce compte, plein de statistiques, citations, et d’informations diverses, qui complèteront vos cours de civilisation, et qui ont une place amplement méritée dans vos fiches !
  • Les podcasts : les podcasts sont des ressources à ne surtout pas négliger. Ils ne conviennent pas à tout le monde, mais je vous conseille d’y jeter au moins un coup d’œil pour voir s’ils peuvent vous intéresser. En effet, les podcasts peuvent vous permettre de connaître l’actualité (exemple : podcast de NPR), de travailler en même temps votre anglais et votre économie (exemple : FT news briefing / remarque : niveau de langue assez poussé sur celui-ci), ou tout simplement de vous détendre tout en travaillant votre compréhension orale (exemple : le podcast de Joe Rogan).

De la même manière, ton commentaire ne doit pas être construit d’une liste d’exemples ou de données civilisationnelles. Le jury cherche à évaluer ta capacité à réfléchir et à argumenter. Tes connaissances doivent donc appuyer une réflexion et des arguments qui ne doivent pas être négligés.

4) La méthode du nouveau format de l’écrit

Grands changements dans les épreuves de langue depuis le concours 2023 ! Le format des épreuves de langue a en effet changé pour le concours de la BCE.

En 4 heures, il vous sera demandé de réaliser lire un dossier comprenant environ 5 documents (dont 3 articles de presse) et de réaliser 3 exercices.

Voici un document récapitulatif officiel fourni par la BCE :

1) Méthode détaillée du premier essai analytique comparatif

Cet essai a pour objectif de déterminer si vous êtes capables de comprendre des textes anglais en détail, et de restituer leurs idées clés de manière claire et concise (350 mots).

Je pense qu’il vaut mieux commencer par cet essai même s’il a un coefficient moins important que le deuxième (30% de la note pour l’essai 1 contre 50% pour l’essai 2), et ce pour une bonne raison : commencer par cet exercice vous permettra d’avoir une vision d’ensemble du thème que le dossier d’anglais traite. Ainsi, si l’examen porte sur un thème que vous ne maîtrisez pas très bien, commencer par l’essai 1 agira comme un cours de civilisation accéléré qui améliorera votre compréhension des enjeux clés du thème pour le deuxième essai.

Par ailleurs, les concepteurs du sujet demandent explicitement que les candidats fassent référence aux documents du dossier dans l’essai 2 : maîtriser les 2 premiers documents sur lesquels portent l’essai 1 vous donnera donc aussi un avantage pour l’essai 2.

Revenons en à ce qui est essentiel pour avoir une bonne note au premier essai :

  • Il s’agit d’un essai comparatif: le candidat doit donc répondre à la question posée par l’énoncé À L’AIDE des 2 premiers documents, sans aucun apport de connaissances personnelles.
  • Il ne faut surtout pas recopier les phrases des articles : il faut ABSOLUMENT reformuler. Si vous copiez/collez vous serez lourdement pénalisés et ne pourrez jamais dépasser 10/20.
  • Il faut alors rendre compte du point de vue des auteurs des différents articles. En effet ce n’est pas vraiment vous qui répondez à la question : ce sont les arguments des articles. Vous devez alors identifier les arguments des deux articles qui peuvent permettre de répondre à la question posée (attention : il ne s’agit pas de résumer les 2 articles en entier : il faut utiliser leurs arguments pertinents pour répondre à la question posée). Parfois, les deux articles seront en contradiction totale, et parfois ils sembleront aller dans le même sens. Il faudra alors soit rendre compte de leurs différences, ou alors montrer en quoi ils sont similaires tout en mettant l’accent sur leurs différences.
  • Il ne faut pas faire un paragraphe pour le premier article et un paragraphe pour le deuxième. Il s’agit de construire des paragraphes (2 généralement) qui répondent à la question et qui intègrent le point de vue des DEUX articles en même temps.

Conseil : ne pas écrire “according to document 1”, “document 2 states that…”, “as shown by the first document”… Utilisez plutôt le nom des journalistes (exemple : “John Smith argues that the use of pesticides is detrimental to…”). Cela permet au correcteur d’avoir une lecture beaucoup plus fluide et rapide de votre essai.

Pour cela, voici la méthode que je vous conseille de suivre :

  • Lire le titre de chacun des deux premiers articles pour avoir une première idée de quoi ils parlent.
  • Commencer une lecture approfondie du premier article : stabylos en main, surlignez tous les arguments du premier article qui peuvent permettre de répondre à la question posée.
  • Faire la même chose pour le deuxième article.

Ensuite, sur une feuille de brouillon, reportez les arguments du premier article sur le haut de la feuille, et les arguments du deuxième article sur le bas de la feuille. Cela vous permet ensuite de déterminer des arguments transversaux entre les 2 documents qui répondent à la question d’un certain point de vue (vous pouvez alors les surligner d’une couleur, et surligner d’une autre couleur les arguments restants qui répondent à la question d’un autre point de vue) :

  • Rédigez ensuite une très courte introduction au brouillon qui rend compte du thème global abordé par les deux documents, et de la thèse de chacun des 2 journalistes (en répondant à la question posée !) (voir “introduction type” ci-dessous)
  • Ensuite, vous pouvez directement commencer à rédiger votre essai, votre plan étant déjà fait ! En effet, il vous faudra simplement écrire vos deux paragraphes précédemment construits, puis écrire une très brève conclusion qui rappelle les différences clés de réponse à la question entre les deux articles, et le premier exercice sera enfin terminé.

Remarque : l’essai n1 est l’exercice qui prend le plus de temps des 3. Donc gardez l’horloge à l’œil, mais ne paniquez pas si vous avez mis 1h45 pour l’écrire. Essayez tout de même de ne surtout pas dépasser 2h. Idéalement, visez 1h30.

2) Méthode détaillée essai n2

  1. L’Etat d’esprit de cet essai :

Cet essai sera la pierre centrale de votre copie de concours. C’est un essai argumenté d’expression personnelle.

Ainsi, ce qui est attendu par les correcteurs est une prise de position des candidats. Ce qui est au cœur de cet essai est donc votre opinion par rapport à la question posée.

Pour briller dans cette épreuve, il s’agit de prendre une position claire et unilatérale. Par conséquent, un plan dialectique (de type I. Oui  II. Non) est à proscrire.

Cela ne signifie pas que votre argumentation doit être dénuée de toute nuance : vos 2 parties principales doivent aller dans le même sens, mais au sein de ces parties peut exister une part de nuance, qui ne doit tout de même pas mettre vos arguments en péril. On pourrait alors imaginer des phrases nuancées qui sont mises au service de votre argumentation.

[ex] : While it could be argued climate change is an issue only the government can solve, I personally believe individual actions have the most potential in the fight to save our planet because…

Une difficulté de cet exercice est aussi la nécessité d’intégrer les documents du dossier dans votre argumentation. Même si les idées doivent être les votres, il est explicitement demandé que les candidats fassent référence au dossier. Vous pourrez (et devrez) donc, en citant les documents, utiliser les statistiques et idées trouvées dans votre dossier.

Par exemple, vous pourrez utiliser des phrases de ce type :

  • As shown by document 3, 60% of Americans believe more gun control is necessary. This clearly indicates that…
  • I contend the monarchy is a boon for Britain, as it acts as a “vector of unity” (document 2). In fact…

La méthode

  • Lire le sujet et porter attention à tous les mots pour bien le comprendre
  • Prendre quelques minutes pour brainstormer et lister tous les éléments civilisationnels qui peuvent vous aider à répondre à la question posée
  • Décider quel thèse soutenir (si le sujet est une question oui/non, soutenez la thèse pour laquelle vous avez le plus d’argument)
  • Commencer à construire un plan en deux grandes parties (ou 3 grandes parties si vous le souhaitez, mais veillez alors à ne pas dépasser la limite de 500 mots et assurez-vous que vos parties ne soient pas superficielles)
  • Ecrire l’introduction au brouillon. Elle doit contenir les éléments suivants :
    • Une accroche (citation, contextualisation, ou statistique -> l’accroche peut être tirée d’un des documents du dossier)
    • Une rapide contextualisation, mise en exergue des enjeux clés du sujet
    • Prise de position claire de votre part
    • Optionnel : annonce de plan discrète

[exemple d’annonce de plan discrète] :

« I contend the monarchy will survive the current challenges to its existence because it both provides gigantic economic benefits to the United Kingdom, and acts as a vector of unity for Britons.

  • Ici, le correcteur comprend que vous traiterez un point de vue économique en première partie, puis un point de vue social en deuxième.
  • Une fois votre le plan terminé au brouillon, commencer à rédiger.
  • Il est bien de terminer votre essai par une conclusion qui rappelle les arguments principaux qui vous ont poussé à soutenir votre thèse.

La structure de l’essai

Méthode du thème :

Arrivé au thème, il se peut qu’il ne vous reste que très peu de temps.

Il existe deux méthodes principales pour traiter l’exercice du thème :

    • 1ère méthode (ma préférée) : cette méthode est plus économe en temps, mais nécessite d’être un peu plus à l’aise en anglais. Elle consiste à lire le texte à traduire en écrivant les mots qui ne vous viennent pas immédiatement à l’esprit entre les lignes du sujet. Une fois cela fait (~5minutes), vous pouvez directement écrire votre traduction sur votre copie.
    • 2ème méthode : celle-ci est plus longue mais permet d’éviter plus d’erreurs si vous avez un peu plus de difficultés en anglais. Elle consiste tout simplement à écrire toute la traduction au brouillon avant de la reporter au propre sur votre copie. Cela permet de faire des ratures et de modifier plus facilement l’ordre des mots de vos phrases par exemple.

5) Comment se démarquer et écrire un essai parfait

Les “topic sentences”

L’important pour le correcteur est de pouvoir lire votre essai le plus vite possible. Idéalement, il ne devrait jamais avoir à relire une seule de vos phrases : une seule lecture devrait suffir.

Ainsi, vos parties doivent être claires et le correcteur ne doit jamais de demander quel est l’argument que vous soutenez dans chaque partie.

Un moyen de s’assurer de la limpidité de vos parties est d’écrire des “topic sentences” de qualité.

Une topic sentence est la première phrase que vous écrivez dans chaque paragraphe. Cette phrase est capitale : elle indique au lecteur la thèse que vous soutenez et montre l’intérêt de votre partie.

Pour que ces topic sentences soient efficaces, elles doivent être concises et aller droit au but.

Les paragraphes suivant la “PEE structure”

Une fois votre topic sentence écrite, vous devez faire en sorte que la suite du paragraphe soit de la même qualité que votre première phrase.

Ce paragraphe doit donc être constitué de phrases qui vont elles aussi droit au but.

Pour que ce paragraphe transmette efficacement vos idées, je conseille qu’il suive la “PEE structure” :

  • P: point
  • : example
  • : explanation

La topic sentence fait office de “point”.

Ensuite, vous devez pouvoir mobiliser un exemple pertinent pour soutenir votre “point” : c’est là que la civilisation entre en jeu. Pour que l’exemple soit efficace, il faut qu’il soit précis : il faut qu’il réponde aux fameuses questions “where”, “who”, “how”… Plus concrètement, essayez de faire en sorte de donner la date de l’étude/ de l’évènement que vous mobilisez, essayez aussi de donner l’auteur de l’étude ou alors les protagonistes de l’évènement etc…

Enfin, le reste de votre paragraphe doit expliquer clairement en quoi votre argument et votre exemple répondent au sujet.

En suivant cette structure de paragraphe, vous êtes surs d’être clairs et d’aller droit au but !

6) Choisir anglais LV1 ou LV2 ?

Quant à cette question, je pense que tout dépend de votre niveau en LVB. A mon avis, si vous n’avez pas d’expérience de votre LVB autre que celle de votre scolarité française, alors vous faites mieux de rester en LV1 anglais.

Le mieux est quand même de discuter avec vos professeurs de langue et responsables pédagogiques qui sauront au mieux évaluer vos capacités et vous conseiller sur le meilleur chemin à prendre.

7) Faut-il travailler l’anglais pendant l’été ?

A moins que vous soyez bilingues, je pense qu’il est très bénéfique de travailler l’anglais pendant l’été (l’été avant la première année et aussi l’été avant la deuxième année).

Plusieurs options s’offrent à vous :

  • Si tu es un terminal qui entre en prépa :
    • Révise tes verbes irréguliers
    • Révise tes règles de grammaire de lycée
    • Lis l’actualité des pays anglophones
    • Si tu aimes lire, tu peux aussi te faire plaisir et lire un roman anglais !
  • Pour les bizuths entrant en carré (et nos chers cubes) :
    • Je vous conseille vivement de bien mettre au propre vos fiches de civilisation, et potentiellement de continuer à ficher d’autres thèmes de civi pendant l’été de sorte à pouvoir passer une bonne partie de la 2A à réviser vos fiches déjà faites
    • Si vous avez des difficultés de langue, faites des exercices qui traitent des règles de grammaire/conjugaison avec lesquelles vous avez du mal.
    • Entraînez-vous à la traduction si vous rencontrez des difficultés

Conclusion

L’anglais n’est pas qu’une discipline académique : c’est une langue magnifique qui vous sera également utile toute votre vie. Je pense même que c’est la discipline de prépa qui a la plus grande valeur ajoutée pour votre carrière et vie personnelle plus tard !

Ainsi, essayez d’apprécier cette discipline : si vous aimez l’anglais, ça sera beaucoup plus facile pour vous de vous immerger dedans.

De plus, en maîtrisant l’anglais, vous aurez accès à une quantité presque infinie de nouvelles ressources (sur Google, Youtube…) qui ne sont pas disponibles en français !

Maîtriser l’anglais est donc un énorme avantage pour les concours, mais tout autant pour votre vie personnelle et votre culture !

Je vous souhaite une grande réussite au concours, et de très bonnes notes en anglais ;)

PS : n’hésitez pas à mettre cet article dans vos favoris pour y revenir de temps à autres et n’oublier aucun conseil !